MEMORIAS DE UN CUERPO QUE ARDE

Trois femmes, élevées dans une époque où la sexualité était un tabou, découvrent leur féminité à travers des règles tacites et des impositions implicites. À 65 ans, une voix courageuse révèle les désirs et plaisirs inavoués des femmes en deuxième partie de vie, confrontant la société qui les invisibilise. Ici, douceur, intimité et confidences douloureuses transcendent les époques.

Entre documentaire et fiction, la cinéaste Antonella Sudasassi Furniss livre avec Mémoires d’un corps brûlant une réflexion esthétique sur le tabou de la sexualité féminine à la fois réjouissante et d’une originalité absolue. -L’Obs-

Un film hybride et passionnant sur l’oppression (domestique, conjugale…) faite aux femmes. -Les Inrockuptibles-

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Antonella Sudasassi Furniss
Née en 1986 Antonella est titulaire d’un diplôme en communication de l’université du Costa Rica, avec une spécialisation en photographie et en design. En 2015, elle lance le projet El despertar de las hormigas, dans le but d’explorer le monde de la sexualité dans les différentes étapes de la vie des femmes et de remettre en question leur rôle traditionnel.


MY MEMORY IS FULL OF GHOSTS

Telle une élégie visuelle, My Memory Is Full of Ghosts explore u ne réalité écrasée entre passé, présent et avenir à Homs, en Syrie. Derrière l’autoportrait d’une population exsangue en quête de normalité, surgissent les souvenirs de la ville, hantée par la destruction, la défiguration et la perte. Un film bouleversant, écho douloureux de l’absurdité de la guerre et de la force des êtres.

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Anas Zawahri
Anas Zawahri est né en Palestine et vit en Syrie. Réalisateur, monteur, graphiste indépendant, il a réalisé un court-métrage de fiction, An Ordinary Day (2020) et un court documentaire Summer, City and a Camera (2022). My Memory is Full of Ghosts a été montré à Visions du Réel.


L’ACIER A COULÉ DANS NOS VEINES

Au travers d’images d’archives époustouflantes et de témoignages émouvants, Christine Pireaux et Thierry Michel retracent l’histoire du travail de l’acier, depuis ses prémices avec John Cockerill jusqu’à la mise à mort définitive du dernier haut fourneau en 2003. Ce haut fourneau, créature vivante et insatiable de travail et de sueur, charrie derrière lui toute la sidérurgie liégeoise.

Il en résulte un film poignant qui porte un regard tout en humanité sur les combats qui ont jalonné l’histoire de la sidérurgie et qui résonnent d’actualité. Ce film sonne comme un cri du coeur, le cri de la révolte. Un cri pour ne jamais oublier les combats du passé et se préparer à ceux du futur. -Guillaume Kerckhofs, les Grignoux-

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Thierry Michel et Christine Pireaux
A 16 ans, Thierry Michel, entame des études de cinéma à l’IAD. S’ensuit une exceptionnelle carrière de cinéaste engagé. Mariés à la scène comme à la ville, Christine Pireaux et Thierry Michel ont déjà collaboré sur de nombreux projets tels que L’homme qui réparait les femmes et L’Empire du Silence (Ramdam 2022).


AIMER PERDRE

Armande Pigeon est une reine de l’entourloupe. À Bruxelles, elle a du mal à joindre les deux bouts parce qu’elle parie sur tout et n’importe quoi, et finit toujours du mauvais côté de la chance. Lorsqu’un soir elle fait équipe avec Ronnie, ils ne s’arrêtent plus de gagner. Mais quand on a une série gagnante, il faut savoir s’arrêter au bon moment.

Sous ses dehors de comédie trash et potache, Aimer perdre dresse le portrait d’une jeunesse perdue qui s’en remet au hasard, faute de pouvoir compter sur ce que la société a à lui offrir. Il pose un regard décalé mais politique sur la précarité comme sur la représentation des femmes à l’écran. – Aurore Engelen, Cineuropa-

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Harpo Guit, Lenny Guit
Parisiens tombés amoureux de Bruxelles, Lenny et Harpo Guit déboulent dans le petit monde du cinéma belge avec Fils de plouc avec une sélection à Sundance. Aimer perdre est leur deuxième long métrage.


 

VITTORIA

Jasmine, coiffeuse napolitaine d’une quarantaine d’années, semble avoir tout pour elle : un mari dévoué, trois fils et son propre salon de coiffure. Cependant, après le décès de son père, elle est hantée par un rêve récurrent qui fait naître en elle un désir intense d’avoir une fille.

Directement inspiré de la véritable histoire de Marilena Amato qui joue dans le film son propre rôle. Maternité et adoption : Cassigoli et Kauffman font à nouveau entrer la vie dans le cinéma. Et ils trouvent le miracle d’un regard poétique qui fait passer le coeur et l’instinct avant la raison. Vittoria fait pleurer et rêver : un hymne à l’amour et au sens de la maternité. -Cinematografo-

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Alessandro Cassigoli & Casey Kauffman
Alessandro Cassigoli a fait ses premières expériences cinématographiques à Rome comme assistant réalisateur. Casey Kauffman est un journaliste américain diplômé en sciences politiques de l’Université de Stanford. Ils travaillent ensemble depuis 2015. Leur première fiction, Californie, a été présentée à Venise en 2021.


THE OUTRUN

Après avoir vécu une vie d’excès à Londres, Rona décide de se reprendre en main. Elle retourne dans les paysages sauvages de l’archipel des Orcades en Écosse, qui l’ont vue grandir, où elle réapprend à vivre.

Porté par le roulement parfois assourdissant des vagues, The Outrun n’est pas sans rappeler les tableaux du peintre Caspar David Friedrich, tandis que la caméra de Yunus Roy Imer embrasse la beauté sauvage des plages écossaises où l’héroïne s’égare pour mieux se retrouver. Tour à tour mélancolique, fougueux et lumineux, à l’image de Rona, le film de Nora Fingscheidt doit beaucoup au talent de Saoirse Ronan. -La Presse-

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Nora Fingscheidt
Nora Fingscheidt est née en 1983 en Allemagne. Dès 2003, elle soutient le développement de film Arche, une école de cinéma autogérée à Berlin. Entre 2008 et 2017, elle étudie la réalisation, son film de fin d’études Without This World (2017), obtient différents prix. En 2019, Benni, son premier long métrage, la fait connaître du grand public.


REAS

Lola Arias recueille les témoignages d’ex-détenu·e·s d’une prison argentine qui rejouent leur incarcération. Mais davantage qu’une oeuvre politique sur la captivité, Reas est avant tout une o de musicale, loufoque et colorée sur la solidarité. Un instantané génial de nos amours et de nos manières de faire famille.

Ponctuée par des performances de danse et de chant, cette comédie musicale documentaire exprime, avec vitalité, toute la détermination du collectif de mettre des mots et des voix sur un vécu traumatique et d’en guérir. – Visions du réel, Alice Fuchs-

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Lola Arias
Artiste plurielle argentine qui rassemble les gens, Lola Arias est entre autres scénariste et réalisatrice. Son deuxième long métrage, Reas, montré en avant-première à la Berlinale est une deuxième facette de son spectacle Los días afuera, montré en novembre à la Condition Publique.


SEPTEMBER SAYS

Les soeurs July et September sont inséparables. July, la plus jeune, vit sous la protection de sa grande soeur. Leur dynamique particulière est une préoccupation pour leur mère célibataire, Sheela. Lorsque September est exclue temporairement du lycée, July doit se débrouiller seule, et commence à affirmer son indépendance. Après un événement mystérieux, elles se réfugient toutes les trois dans une maison de campagne, mais tout a changé…

Son film est une méditation obsédante et atmosphérique sur les frontières fragiles entre la réalité et l’illusion, la vie éveillée et le rêve. Il s’agit d’un premier film d’une originalité frappante, marqué par une compréhension intuitive de la tension psychologique qui se trouve au coeur de l’horreur véritable. -Gent film Fest –

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TO A LAND UNKNOWN

Deux cousins palestiniens, après avoir fui un camp au Liban, sont bloqués à Athènes, dans les limbes de la clandestinité. Ils cherchent désespérément un moyen de rallier l’Allemagne et se retrouvent pris dans un engrenage incontrôlable. Nourri de cinéma new-yorkais (notamment Macadam Cowboy), To A Land Unknown file à toute allure, tel un thriller nerveux et taillé à l’os, tragique mais aussi très informé sur les conditions de vie des migrants, dont il n’ignore aucune des réalités, sans excessivement les outrer ou les édulcorer.

C’est un film si tranquillement excellent (avec à la fois des séquences dures et une poésie visuelle de premier ordre, grâce au travail du chef opérateur Thodoris Mihopoulos) que ses réussites formelles ne prennent jamais le pas, dans l’attention du spectateur, sur la spirale narrative faite d’événements malheureux en succession rapide, un écueil fréquent dans ce genre de film. -Cineuropa-

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Mahdi Fleifel
Mahdi Fleifel est un réalisateur palestino-danois diplômé de la NFTS à Londres. En 2012, son premier long métrage documentaire A World Not Ours fait sa première à Toronto, avant de recevoir une trentaine de prix (Berlinale, CPH:DOX, Yamagata, DOC:NYC). Il participe à la Cinéfondation en 2013. Il réalise ensuite plusieurs courts-métrages.


TOXIC

Maria, 13 ans, vit dans une banlieue pauvre. Kristina cherche désespérément à devenir mannequin. Pour se rapprocher d’elle, Maria s’inscrit dans la même école de mannequins, où les filles se préparent au plus grand casting de la région.

Toxic nous montre une jeunesse abandonnée aux portes du désespoir, mais qui, face à la dureté de la vie, semble totalement blasée, absolument pas impressionnée. Assez brut dans sa forme même, le film séduit, comme ses héroïnes, par une énergie spontanée et une forme de courage qui consiste à montrer les choses comme elles sont, sans crier au scandale, sans appeler à l’aide. -Telerama-

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Saulė Bliuvaitė
Né en 1994, Saulé Bliuvaité a obtenu son diplôme de l’Académie lituanienne de musique et de théâtre en 2018. Travaillant comme scénariste, réalisatrice et monteuse, elle gagne le titre de jeune cinéaste en herbe. Avec Toxic, elle remporte le Grand Prix du Festival de Locarno, faisant d’elle la plus jeune lauréate de ce prix prestigieux.